not easy every day (scarlett)

@scarlett rhys

How can you still be here, after all of those mistakes?

Un an qu’Oliver n’est plus là. Un an que l’homme de ta vie n’est plus là, que tu es seul à élever votre fils Hugo, et ce n’est pas facile. Tu ne dors pas beaucoup et entre le boulot et Hugo, tu n’as plus trop le temps de penser à beaucoup de choses. Tu sais qu’en un an tu devrais avoir avancé, tu devrais avoir sûrement guérit, mais des fois tu n’es pas sûr que ce soit le cas. Oliver te manque, sans cesse. Il y a toujours ce petit vide dans ta vie et des fois tu te demandes si cela va partir un jour. Tu l’aimais ton mari, plus que tout et après dix ans passés à ses côtés ce n’est pas facile d’être seul. Et puis tu as Hugo, ce petit bout de chou qui va bientôt fêter ses deux ans et qui te rappel de plus en plus jour après jour son père. Tu adores être papa, c’est quelque chose que tu as toujours voulu devenir, mais maintenant que tu dois faire cela tout seul tu doutes beaucoup. Aujourd’hui tu es particulièrement fatigué, et particulièrement sur les nerfs à cause de la date. L’anniversaire de la mort d’Oliver. Tu ne comprendras d’ailleurs jamais pourquoi cela s’appelle un anniversaire. Un anniversaire c’est censé être quelques choses de joyeuse. Tu soupires doucement et tu essayes de ne pas penser à tout ca.

Ton frigo est vide, bien trop vide et tu sais que si tu ne fais pas des courses aujourd’hui c’est ton fils qui n’aura bientôt plus rien à manger. Tu habites donc ton fils, alors qu’il ne cesse de s’agiter. Tu l’installes dans son siège auto et tu te mets en route vers le supermarché. Tu arrives plus ou moins à faire des courses tranquillement, ton fils étant occupé par la vidéo qu’il regarde sur ton téléphone mais c’est en arrivant dans la queue de la caisse. Hugo n’arrête pas de bouger. Il n’arrête pas de te demander à sortir du cadi et, étant complètement sur les nerfs, tu tentes de rester calmer. « Eh bud on a presque fini d’accord, après on rentre à la maison. » Mais Hugo ne semble pas d’accord avec ton idée et secoue la tête. « No, no, no. » Tu soupires et avances un peu en commençant à vider ton cadi. Tu te tournes alors vers la caissière. « Désolé… Longue journée. » Tu t’excuses alors que ton fils comment à chouiner. Reste zen Elio… Reste zen…

@scarlett rhys

How can you still be here, after all of those mistakes?

La paternité ce n’est pas quelque chose de facile. Tu as toujours voulu avoir des enfants, du moins à partir du jour où tu as su que tu voulais passer ta vie avec Oliver. Tu as sur que ca viendra, que ton mari s’en sortirais à merveille lui, mais pour toi tu as eu des doutes. Tu n’es pas fan des enfants plus que ca, mais tu t’es toujours dit que quand se serait le tien ca serait différent, et c’est le cas. Tu aimes le petit Hugo plus que tout au monde, tu ferais n’importe quoi pour lui tu le pouvais, mais des fois tu ne te sens quand même pas à la hauteur. Il t’arrive souvent de douter de tes choix, de douter de ce que tu prends comme décision concernant le petit blond, mais tu supposes que tous les pères ont ce genre de doutes. Mais la réalité, c’est que tu n’as pas à te plaindre parce qu’Hugo a toujours été un gamin relativement facile à vivre. Il est toujours souriant, toujours à te faire des câlins, et surtout il vit un peu dehors, comme toi. Mais il reste un gamin qui fait des caprices, qui pleure des fois parce qu’il a mal dormi ou qu’il tombe et se fait mal au genou. C’est dans ces moments-là qu’il teste ta patience, et autant dire que souvent la patience ce n’est pas ton fort. Avec Hugo tu y arrives à être patient à reste calme la plupart du temps, mais alors aujourd’hui ce n’est pas le cas.

C’est lorsque tu arrives en caisse que tu es sur le point de perdre patience alors que ton fils chouine dans le cadi. Tu t’excuses auprès de la caissière. « Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas là pour vous juger, je sais qu'ils peuvent être compliqués parfois. » Tu lui adresses un sourire alors que tu attrapes ton porte-monnaie dans la poche arrière de ton jean. Hugo choisi ce moment là pour se lever dans le cadi. « Hugo, assis toi, tu vas tomber. » Mais encore une fois, il pousse tes boutons et il teste tes limites. Tu soupires alors qu’il se remet à dire non. « STOP ! » Que tu finis par dire un peu plus fort et séchement que tu ne l’aurais voulu. Tu ne t’énerves pas, tu ne cries pas non plus et Hugo s’arrête d’un coup. « Tu t’assois maintenant et tu arrêtes ! » Tu es à bout et tu sens le regard des gens sur toi. « Vous voulez ma photo peut être ? » Et le drame… Hugo se met à pleurer alors que tu ranges ton porte-monnaie et tu viens te pincer l’arête du nez. Reste zen Elio… Tu viens prendre ton fils dans tes bras et charge tes courses de l’autre main. « Désolé... » Tu dis encore une fois à la caissière.

@scarlett rhys

How can you still be here, after all of those mistakes?

D’ordinaire Hugo n’est pas un gamin trop turbulent, il est même plutôt calme, mais il faut croire qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas. C’est comme si il a choisi ce jour exprès spécialement parce que tu n’as pas la patience et tu es épuisé. Pourtant tu tentes de rester calmer, tu tentes de lui expliquer que vous avez bientôt fini et que bientôt vous serez à la maison et qu’il pourra jouer tranquillement, mais rien ni fait. Tu te demandes si il voit que ce n’est pas ta journée et si c’est cela qui fait qu’il n’est pas de bonne humeur lui non plus. Encore une fois, tu es persuadé que c’est ta faute, et que t’es talent de père laisse à désirer. C’est dans des moments comme celui-ci ou tu aimerais avoir Oliver auprès de toi, ou tu aimerais qu’avec une simple phrase il arrive à te rassurer et surtout à remettre un sourire sur ton visage. Et soudain, tu perds patience et sans le vouloir tu élèves le ton et tu deviens sec. « Voulez vous que je ... » Mais elle n’a pas le temps de finir qu’Hugo se met à pleurer. Tu passes une main sur ton visage, prends ton fils dans tes bras et continues d’avancer pour ranger ce que tu viens d’acheter dans des sacs avec ta main de libre. Tu vois le regarde compatissant de la caissière, et lorsqu’elle décide de fermer la caisse derrière toi, faisant râler la vieille qui avait déposé ses affaires, tu ne peux t’empêcher de sourire un peu.

Hugo, un peu calmé, t’annonce alors qu’il a envie de faire pipi. Il ne manquait plus que ca. Tu sais qu’il a encore une couche, mais tu as récemment commencé à le faire aller sur le pot alors tu ne vas lui dire le contrairement maintenant. Heureusement pour toi, la caissière semble avoir entendu aussi. « Nous avons des toilettes dans la réserve si vous voulez. » Tu hoches doucement la tête. « Ca serait vraiment super. » Tu lui avoues avant de la suivre vers l’arrière en laissant ton cadi dans un coin. Elle t’ouvre les toilettes de la réserve et lui retirant sa couche, tu viens y assoir ton fils. Tu viens t’accroupir devant lui, le tenant pour éviter qu’il ne finisse au fond et d’une main tu viens essuyer ses petites joues encore humides. « J’suis désolé d’avoir crié mon grand, mais comment on fait pour manger si on a pas fait les courses hein ? » Tu lui demandes beaucoup plus calmement. Lorsqu’il a fini tu te tournes vers la blonde. « Merci beaucoup. Je suis vraiment désolé pour tout à l’heure, la patience c’est pas mon truc aujorud’hui. » Tu lui avoues.